Les fourmis

Ce matin en arpentant mon jardin à la recherche de fourmis j’ai pensé à Mr Tweedy de Chicken Run qui était persuadé que les poules complotaient car elles étaient trop sages et top discrètes pour être innocentes. Oui, Mr Tweedy avait raison car ses poules complotaient aussi bien que le font mes fourmis. Mes fourmis et moi c’est une vielle histoire, les fourmis des autres je ne sais pas mais les miennes je les connais. Quand je ne les vois pas c’est qu’elles complotent. Forcément comme cela fait des années que j’essaie de les tuer il ne faut pas s’étonner d’une riposte, et quand tu ne vois pas ton ennemi c’est que tu es mal, très mal. Déjà enfant un de mes jeux favoris était la grande inondation de la fourmilière géante du milieu de la place à l’aide du tuyau d’arrosage. Pourtant elles n’étaient pas vilaines celles ci, elles étaient grosses et assemblaient les teignes en monticules terreux sans vraiment nuire aux maison. Les nouvelles fourmis on muté, plus petites et bicolores, se sont des comploteuses, en plus elles mordent, des monstruosités de malice pour passer entre les pierres sous le crépit et sous la dalle, pour sortir à des endroits impossibles. J’avais lu sur internet que le marc de café était un poison pour elles, j’ai donc cessé de le jeter au composteur pour le jeter sur les fourmilières. Sans haine particulière, juste pour les tuer simplement, et qu’elles cessent enfin de manger le torchis de l’atelier et le ciment de la maison, en crevant les petits ronds de café usé d’une fourmilière à l’autre lors de mes promenades assassines. Aujourd’hui j’ai fait la visite de contrôle, et les fourmilières sont abandonnés tels nos villages sans route après le tarissement des sources. D’abord on pourrait se réjouir, à savoir que probablement les fourmis sont mortes. Mais non. Elles complotent. Et un jour ou je ne m’y attendrai pas, en un lieu surprenant, elles vont surgir comme de la lave d’un volcan pour se venger, et me tuer les nerfs.