Si annoiava da secoli …
Bozzetto di studio per marmo, in itinere.
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Ritratto di Stefano Patti
Ritratto al maestro Stefano Patti, fatto nella sua classe a lezione di scultura del’Accademia di belle Arti di Firenze. Per concludere il mio triennio avevo piacere ritrarre il mio professore, tra pochi anni andrà in pensione era più che ora dedicargli un ritratto, ma anche per portarmi via un po di lui per sempre. Il suo maestro Antonio Berti gli aveva fatto il ritratto quando era allieve, opera intitolata “giovane mediterraneo”, ora al museo di Stia, ed è cosi che ho iniziato il lavoro con la pressione di misurarmi al grande Berti! Senza dubbio non potevo fare ne meglio nemmeno cosi bene, mi sono impegnata a fare il meglio possibile divertendomi tantissimo. Di solito quando faccio un ritratto in creta ci passo molto tempo, alla ricerca della verità, alla ricerca di un ideale, alla ricerca di un microcosmo in cui spesso mi perdo. L’argilla ha questo di bello è che ci lega alla terra in un modo proprio religioso, la terra l’acqua la vita e noi per cosi poco tempo qui insieme. Ora è in cottura, nella pancia del mostro caldo che ogni tante rendre briciole sperando che fuoriesca integro nel arancione del cotto.
Ritratto di Simona Scarcelli
“Luce o Speranza”
Ritratto di Simona Scarcelli, amica e collega della scuola di scultura all’Accademia di Belle Arti di Firenze, classe di Stefano Patti scultore. Dopo avere fatto il ritratto di Filippo con un espressione legata al mondo dell’ombra, ho chiesto a Simona di incarnare per le ma luce. Lei ha il carattere giusto, è sempre allegra e respira la gioia di vivere, cosi intelligente quanto bella, per me era ovvio. Ho modellato un volto sereno con i suoi tratti, e un pò esagerato l’acconciatura, un pò o poco di più, per farci entrare dell’aria. Il vento del cambiamento, l’aria che ci porta avanti con un soffio di speranza. Ogni momento trascorso in aula a lavorare con loro e con i docenti è un momento intenso e bello.
« L’ombra »Ritratto di Filippo Checchi
« L’ombra » Sapevo già dall’inizio che l’opera si presterebbe a diversi livelli di lettura. In partenza è lo studio al vero di Filippo, il mio collega in accademia di scultura. Filippo è un ragazzo allegro, sempre sorridente e bello come una statua, una statua però molto allegra di paragone alla sua versione in creta. Questo sguardo è quello dell’ombra, l’ombra che oscura una gioventù che vogliamo vedere crescere alla luce.
In scultura, alla ricerca delle proporzioni dell’uomo, si incontra l‘umanità del modello vero. Mentre lavoro, sopratutto all’inizio quando la creta è ancora fresca e che i pastelli si aggiungono come pennellate in un dipinto monocromo a tutto tondo, mi innamoro della terra. Mi accorgo che dentro si trova tutto come in un microcosmo: La terra contiene l’infinito. Mi chiedo come ho fatto per vivere senza finora, tutto ciò che serve all’arte basta chinarsi nel fango, e come un allieve di Prometeo lavorare.
Ora siamo in vacanza, la scultura è finita e in attesa di essere svuotata, operazione delicata che precede l’essiccazione vera e la cottura. Finché non verrà cotta non sarò in pace. Ora esiste cosi, in quella forma fragile e provvisoria, in quella materia naturale e vergine, se sopravvive alle prossime tappe e alla cottura allora si potrà dire che è andata bene!
Oggi 24 dicembre 2021, buon Natale à tutti!
Ringraziamenti a Stefano Patti il Maestro di scultura dell’Accademia di Belle Arti di Firenze e a Filippo Checchi il modello.
« L’ombre » Je savais depuis le début que l’oeuvre offrirait plusieurs niveaux de lecture. Au départ c’est l’étude d’après modèle vivant de Filippo, mon collègue à l’Académie de sculpture. Filippo est un garçon joyeux, toujours souriant et beau comme une statue, une statue cependant bien plus drôle comparée à sa version en argile. Ce regard est celui de l’ombre, l’ombre qui obscurcit une jeunesse que nous voulons voir grandir à la lumière.
En sculpture, à la recherche des proportions de l’homme, on rencontre l’humanité du modèle. Pendant que je travaille, surtout au début quand l’argile est encore fraîche et que les touches de terre s’ajoutent comme des touches de peintures sous les pinceaux de peintre dans un monochrome à trois dimensions, je suis sous le charme de la terre. Je réalise qu’elle contient tout comme un microcosme: La terre contient l’infini. Je me demande même comment j’ai fait pour vivre sans auparavant, tout ce qui sert à l’art il suffit de se pencher dans la boue, et comme un élève de Prométhée travailler.
Maintenant c’est les vacances, la sculture est finie et en attente d’être vidée, opération délicate qui précède le séchage et la cuisson. Tant qu’elle ne sera pas cuite je ne connaitrai la paix. Elle existe ainsi, dans cette forme fragile et provisoire, dans cette matière naturelle et vierge, si elle survit aux prochaines étapes et à la cuisson alors on pourra dire que tout va bien.
Remerciements à Stefano Patti Maître de sculpture à l’Académie des Beaux Arts de Florence, et à Filippo Checchi mon modèle.
Ritratto di Michele Adamuccio
Ritratto di Michele Adamuccio fatto a scuola a lezione di ritrattistica del Maestro Stefano Patti all’Accademia di belle Arti di Firenze. Questo studio al vero del modello è stato fatto in parte con l’aiuto di foto perche Michele è un collega studente come me e doveva anche lui fare i lavori in classe, ma è stato molto disponibile e paziente. Ho scelto questo ragazzo per l’ultimo ritratto dell’anno perché non solo è bello ma è anche un amico con un personalità interessante e positiva. Non è di fatto solo il ritratto di un amico o di un giovane ragazzo italiano, è il ritratto di un apprendista scultore. Ho provato inserire nella scultura questo concetto attraverso una somiglianza con l’uomo giovane e forte che guarda al futuro a modo sereno, ma anche con la spiritualità piena di poesia che richiede il mestiere. Spero avere fatto bene che si possa riconoscere, ma che possa essere anche qualcos’altro che parla a chi lo vede di tutto ciò che noi scultori amiamo: materia della natura polveri di stelle luce e ombra semplice pezzo di anima nostra … una scultura.
Bozzetto plouf ado
Bozzetto: Adolescent qui attend son tour pour sauter du rocher à la rivière. Même s’il sait que la profondeur est suffisante et que les autres avant lui ont déjà sauté et sont remontés, la crainte de l’inconnu et de l’invisible sous la surface le retient. Le temps et l’espace, l’appréhension devant le futur, la vie qui se profile dans une cascade sombre.
Don Marc 2020
Après des mois d’abandon nous avons retrouvé notre atelier commun à l’Académie et redécouvert ce que nous y avions laissé, la nature ayant repris ses droits nous avons eu quelques surprises. Certaines sculptures avaient carrément de la mousse haute mais la mienne avait un simple et léger duvet vert. Ce portrait de mon fils fait en janvier 2020 juste avant la crise Covid avait été abandonné non fini, il me restait à sculpter le regard qui était à peine esquissé, et je devais remodeler un peu les cheveux. Presque tout vert à la reprise début décembre, j’ai dû choisir entre nettoyer gratter et refaire ou préparer pour la cuisson. Mon professeur m’a dit une chose bien interessante: d’une part que la mousse disparaitra à la cuisson et d’autre part que ce portrait non fini appartenait au passé alors qu’il fallait aller de l’avant, que s’il ne me plaisait pas comme ça je n’avais qu’à en refaire un autre. Je suis sûre que son conseil pour ce travail particulier me sera utile dans bien d’autres cas, et dans ce cas précis l’effet surprise de la mousse et les traces d’emballage marquées par l’abandon montreront ce que ce virus a eu sur la sculpture en parallele avec son impact sur nos vies. Non fini et rongé par la nature qui reprend ses droits sur la terre, ce portrait restera ainsi. Je le prépare pour la cuisson et attend de voir ce que ça donnera.
Siesta al fiume bozzetto
Autoportrait sans recherche de ressemblance physique, la ressemblance réside dans l’attitude. La sieste au fleuve est un moment d’armonie avec la nature, de silence rythmé par le cours de l’eau, de bien-être propice à la rêverie et à la créativité. Il faudrait indiquer en montagne des panneaux « silence armonie en cours » pour éviter aux gens de hurler leur enthousiasme devant les paysages. « Comme c’est beau! » Pensez-le ne le dites pas on le sait.
Bientôt la suite de ce travail d’étude avec une version plus grand format en plâtre et en cire.
Francesca work in progress
Après avoir réalisé le portrait de mon fils en classe à Florence l’an dernier j’avais promis à ma fille de l’y sculpter elle aussi, à cause du lockdown la leçon de portrait cette année se fait à la maison. On se rattrapera, quand on ira à Florence on ira trainer aux Offices et aussi en ville et on mangera des pizzas et des glaces ensemble, bientôt j’espère. Certaines séances sont en « live » avec le « maestro » en video qui observe mon travail et me donne des conseils. Et quand on est tous en train de travailler à l’écran, l’image de la classe forme une mosaïque de têtes en terre avec des humains qui les travaillent chacun la sienne dans son carré, dans un des carrés le prof nous parle chacun à son tour, c’est cruel mais sympathique. Voici la toute dernière séance de ce lundi 16 novembre qui s’est terminée par un « Mets donc un fruit sur le chignon qu’on puisse voir ce que ça donne … ». Ce qui me plait dans cette image c’est qu’il y a ma fille dans une version « Promethéenne » comme si après l’avoir faite de mon sang je la fabrique maintenant en terre, couronnée de l’esprit visuellement joueur de mon professeur à travers ce fruit en équilibre. Beaucoup d’enseignement aujourd’hui. Cette figure fait partie d’une composition future dont je vous invite à suivre la progression, en attendant je vous laisse avec cette version « à la grenade »
20 novembre ajout des oreilles et augmentation du chignon.
23 novembre fabrication du coquillage et essai de mise en place de la composition future. Francesca qui écoute la mer dans le coquillage l’esprit en voyage vers nos lointains rivages .
Manifesto
Projetée pendant le lockdown COVID19 pour le cours de sculpture online, cette figure est la manifestation de l’état de mon âme quand je ne peux ni faire ni aller ni décider.
L’absence de membre et de la tête laisse suggère une ruine retrouvée partielle dans un chantier archéologique, comme si nos libertés y étaient enfouies le temps du passage de virus qui aurait eu l’effet d’une tornade dévastatrice. Les fissures dans la terre de ce corps signent la fragilité de nos libertés la fragilité de la vie même:
« rendre visible la blessure intérieure de l’âme ».
Le vide intérieur fait place au souffle d’espérance qui nous anime.
Dans ce projet je fais référence aux manifestants qui écrivent le slogan sur leur propre corps pour attirer l’attention, les blessures les cassures de la sculptures représentent dans ce cas les coups portés ou la censure.
Une autre référence est celle à la Venus de Milo, dont je reprends la posture dans une forme libérée et plus charnelle. Le message dans cette ressemblance est celui de l’image que l’on nous impose comme modèle, image cassée brisée fendue car ce qui compte c’est ce qu’il y a à l’intérieur et nous ne sommes décidément pas faites toutes dans le même moule.
Mon cri à travers ce manifeste est limpide, il devait juste prendre forme. J’ai donc présenté ce projet dessiné avec le « bozzetto » pour les examens de passage avec les relations des précédentes sculptures que vous avez pu voir ici au cours du premier semestre et qui sont publiés dans cette rubrique de blog dédiée à l’Accademia.
Dans cet article j’ai publié plusieurs croquis de base jusqu’au dessin complet du concept et les photos de la réalisation du modèle en argile. La sculpture de taille humaine n’est pas faite et l’idée demeure sous forme de « bozzetto » c’est à dire de projet dont la partie en argile est à cuire pour ne pas la perdre. En début d’année j’avais commencé à projeter une version de l’albatros dont le « bozzetto » est fait, projet remplacé par celui ci plus urgent à explorer, plus necessaire.
À l’approche de la rentrée alors que nous pouvons enfin espérer retrouver les atelier et relever de nouveaux défis j’ai une pensée pour ceux qui n’ont pas eu autant de chance et je continue mon chemin.